Essai d'endurance Vespa GTS 300 2023 : style, confort et performance

Je m'imaginais, en tant qu'acteur hollywoodien des années 60, en train de rouler à travers Rome, de semer les paparazzi et de savourer un café à l'autre bout de la ville, sans avoir à me soucier du temps qui passe, en laissant simplement mon esprit vagabonder. Je m'imaginais sentir la brise estivale sur ma peau la nuit, après avoir rendu visite à un ami quelque part à la périphérie de la ville. La vie en Vespa se traduisait pour moi par le soleil, les vacances et le temps passé avec des amis. Vespa a dû faire quelque chose de bien avec ses campagnes de marketing. À peine changée, et à peine modifiée depuis des décennies, la beauté italienne fonctionne toujours d'une certaine manière. Cette semaine, on a annoncé que cette marque valait plus d'un milliard d'euros, mais pourquoi ?

Ma première expérience a été de rouler sur des routes de campagne autrichiennes peu fréquentées pour rendre visite à des amis après et pendant leur travail (pardon, Nils). Lorsque je me suis assis sur la Vespa, je n'avais honnêtement aucune idée de la puissance disponible, mais j'ai pensé que 278 cc devraient être plus que suffisants pour atteindre mon objectif. C'était suffisant. Les presque 24 CV étaient suffisants pour assurer une accélération décente et maintenir la vitesse souhaitée. J'évitais néanmoins les tronçons d'autoroute à plusieurs voies et à vitesse limitée à 130 km/h, où je ne me sentais pas à ma place et trop exposé avec la GTS 300.

En revanche, à Vienne, la Vespa s'est frayé un chemin sans effort dans le trafic, avec une capacité d'accélération suffisante pour repousser des obstacles comme une Volkswagen Passat. Les changements de direction rapides sont également faciles à effectuer. La réponse à l'accélération est directe, mais la poignée est aussi merveilleusement bien dosée, ce qui est particulièrement utile à basse vitesse. Ainsi, même les conducteurs moins expérimentés peuvent monter sur la GTS 300 sans crainte.

Toutefois, ceux qui aiment rouler à des vitesses plus élevées constateront que la liberté d'inclinaison est limitée. La béquille principale est le premier point à gratter l'asphalte si l'on se penche trop vers l'intérieur du virage dans les virages pris à vive allure. Dans des conditions (de route) normales, le niveau de confort de la Vespa est élevé. Mais en cas de bosses trop importantes, même la suspension avant révisée pour 2023 atteint ses limites. En roulant à Vienne en été, connue pour ses travaux, j'ai malheureusement souvent rencontré des nids de poule, des passages piétons surélevés et des irrégularités dans l'asphalte. Les chocs qui en résultaient étaient transmis assez directement et sans filtre au guidon.

Un autre problème était l'adhérence de la roue arrière. Surtout avec les pneus d'origine et dans des conditions d'adhérence non optimales dans le trafic urbain. Dans ces situations, j'étais heureux d'avoir le contrôle de traction (désactivable) du GTS 300. La situation a été quelque peu atténuée par le passage à un autre pneu en milieu de saison. Vous trouverez déjà le [rapport d'essai du Heidenau K80 SR] détaillé de Poky (/testbericht-3010907-heidenau-k80-sr-test-roller-reifen-auf-vespa-gts-300) sur 1000PS.

Avec mes 171 cm, je n'ai eu aucun problème à atteindre le sol aux feux rouges ou lors des manœuvres. Les pilotes plus petits feraient bien de se glisser un peu plus près de l'avant du siège dans de telles situations. Les pilotes de plus grande taille trouveront aussi facilement leur place sur la Vespa 300, mais avec une pointure de 45 ou plus, l'espace pour les pieds peut être étroit.

Ma femme, qui avait évité de faire de la moto avec moi depuis un voyage de 600 km sur ma Yamaha MT-07, s'est tout de même laissée convaincre de m'accompagner au cinéma sur la Vespa. En fait, elle a beaucoup aimé le trajet, elle n'a jamais eu l'impression de tomber en arrière en accélérant, elle a toujours pu utiliser la barre de maintien arrière et se sentait raisonnablement en sécurité et à l'aise. Je lui ai demandé d'évaluer le confort et le sentiment de sécurité de "Marc Marquez sur une Honda essayant de rivaliser avec une Ducati" à "Volvo avec un autocollant 'bébé à bord'". Elle a penché pour la Volvo.

Une circonstance était cependant plutôt gênante pour moi : les repose-pieds pour le passager sont certes très italiens et joliment conçus, mais ils se trouvent trop près de l'endroit où se trouvent les jambes du conducteur. L'espace de rangement sous le siège est, pour le dire poliment, suffisant. On peut y ranger quelques effets personnels (comme des appareils photo, des objectifs, un porte-monnaie, etc.) et, avec un peu de chance, un petit casque de jet, mais pas beaucoup plus. En plus, il y a un compartiment avant avec de la place pour d'autres petits objets, comme des papiers, un téléphone portable, .... Pour savoir comment l'ouvrir, il faut un peu de patience. En bref, cela fonctionne grâce à l'interrupteur central situé à l'intérieur de la jupe de carénage.

Après ce qui précède, on pourrait penser que je n'ai pas passé de bons moments avec la Vespa GTS 300... mais on aurait tort. Pour ceux qui apprécient le design et l'attention portée aux lignes et à l'équilibre, la Vespa est toujours aussi belle qu'au premier jour. Elle est toujours un symbole, quelque chose que l'on attend avec impatience quand on monte dessus. La Vespa n'est pas seulement un moyen d'aller d'un point A à un point B, c'est avant tout un bel accessoire. C'était génial de la conduire à Vienne en été, surtout quand je me calmais, me détendais et ralentissais mon rythme.

En tant qu'esthète, je dois tout de même mentionner un détail : La qualité de finition des interrupteurs, par exemple, ne correspond pas à ce que l'on pourrait attendre d'un produit haut de gamme. Cela a déjà été résolu de manière plus valorisante par le passé. La main sur le cœur : la Vespa 300 GTS vaut-elle les 7.200 euros (ou 7.000 en Allemagne) ? Techniquement, je dirais qu'il y a de meilleures options pour ce prix, mais aucune n'offre le même héritage, le même design ou le même style qu'une Vespa. Et si je regarde maintenant mes années passées avec la Vespa GTS 300, je ne me souviens pas de la suspension avant qui cogne ou du peu d'espace de rangement. Je me souviens d'un dîner réussi avec ma femme, d'un trajet nocturne détendu sur le Ringstrasse de Vienne - des choses qui se rapprochent déjà beaucoup de la dolce vita italienne.